Bienne

Bienne — Nature : eau ; milieux naturels | Patrimoine : paysage Topon. fém. Cours d’eau local, affluent de l’Ain

 

    1. ENFANT JE N’AI PAS VU
      en amont de Morez, aux lieu-dit Les Rivières, la source de la Bienne se gorger des eaux souterraines de la Biennette et du Bief de la Chaille.
      ENFANT JE N’AI PAS VU
      sur le clocher des Rousses, les pluies s’écouler du toit oriental pour s’en aller grossir la rivière d’Orbe jusqu’au Rhin et les pluies du versant occidental, descendre vers la Bienne, jusqu’au Rhône.
      ENFANT JE N’AI PAS VU
      La Bienne sauvage se frayer un passage dans les plissements profonds du massif du Jura
      ENFANT JE N’AI PAS VU
      au petit barrage du pont de Roche Blanche, à proximité des échelles à poissons, les garçons attraper à la main des truites luisantes et dodues.
      ENFANT JE N’AI PAS VU
      La seconde chute d’eau du ruisseau de Pissevieille, après le petit pont de pierre au-dessus du bassin tapissé de mousses luxuriantes et creusé par la première chute d’eau, en surplomb de l’usine hydro-électrique adossée à la falaise de calcaire, dans un méandre de la Bienne.
      ENFANT JE N’AI PAS VU
      Au pont de Noire Combe, hameau de Cinquétral, les femmes descendre à travers bois, leurs grandes corbeilles d’osier chargées de tuyaux de pipes que d’autres femmes poliront ensuite grâce à la force motrice.
      ENFANT JE N’AI PAS VU
      Sous le viaduc de Valfin, à mi-distance de la ligne de chemin de fer entre Saint-Claude-Morez, le récif corallien vieux de 140 millions d’années comparable à la grande barrière d’Australie.

      M.C — bibliothèques

    2.  

    3. La mémoire au fil de Bienne (livret réalisé à Molinges ; renseignements Mme Gauthier)

      Le barrage d’Etable qui fut construit en 1936 était trop haut, ce qui provoqua des inondations au Faubourg Marcel. Mais l’inondation la plus importante s’est produite en 1910.

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      Le grand-père de Mme V. était radelier. Lorsqu’un mourrait pendant le voyage, il était enterré le long de la rive.
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      Le port de Molinges était navigable avec des radeaux qui descendaient jusqu’à Lyon.
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      La centrale électrique de Tancua qui appartenait à M. Joly alimentait Noirecombe.
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      la Bienne est une bénédiction pour les usines qui s’installent le long de son cours pour fournir l’électricité. Comme par exemple le travail de la taille du diamant : l’usine Dalloz (le grand Mile) lapidaire aux Arrivoirs.
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      Dans la Bienne on peut trouver des truites, des vairons, des soifs, des berlingues et des mathieux. Maintenant il n’y a plus de mathieux ; enfin si, il en reste un, au cantou.
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      On peut pêcher le mathieu à la fourchette mais gare aux oreilles et au garde-pêche […] Les mathieux sont faciles à avoir car ils se cachent sous les cailloux.
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      Pendant la guerre j’ai vu des personnes pêcher avec des filets de différentes tailles dans la Bienne. Ils pêchaient de cette façon dans le port de Molinges.
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      Je pêchais le vairon à la bouteille en y mettant la mie de pain ; je plaçais la bouteille dans l’eau, le goulot dans le sens inverse du courant pour que les vairons puissent s’engouffrer et d’aglutier dedans ; une fois pris au piège, ne sachant pas faire demi-tour, je n’avais plus qu’à récupérer la bouteille pleine de ces vairons.
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      Il y a une marque sur la semelle des chaussures qui servait de mesure pour la maille des truites.
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      J’aimais aller dans mes coins, je couvrais un grand territoire et j’en pêchais beaucoup. J’allais partout où il y avait une touche.
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      Il ne fallait pas que nos bottes rident la rivière.
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      Mon époux aimait beaucoup pêcher la truite, mais moi je ne voulais pas les préparer, il n’avait qu’à se débrouiller.
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      Un gour ce sont des eaux profondes et sans courant.
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      Les gours de la Bienne : le gour des Saints, le gour des Femmes, le gour des Abeilles et le gour aux Moines, tous propices à la baignade.
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      J’allais me baigner au gour des Abeilles quand j’étais jeune et mes filles y sont allées aussi. Ce sont de beaux souvenirs et ça faisait longtemps que je n’en avais pas parlé. Ça fait du bien d’y repenser !
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      J’aimais aller à la cascade de la Queue de Cheval, je pouvais me mettre dessous car l’eau n’était pas profonde. Pas besoin de savoir nager. Avec mon mari nous allions aussi à la cascade des Combes avec sa fameuse pierre, là où le poète Lamartine venait s’asseoir.
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      J’habitais aux Arrivoirs mais moi je n’avais pas le droit d’aller me baigner car je ne savais pas nager ; ma mère me disait que je pourrais y aller le jour où je saurai nager, ça me faisait rire car je ne pouvais pas apprendre sans y aller puisque à l’époque il n’y avait pas de piscine.
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      Quand j’étais jeune, je partais de chez moi, aux Arrivoirs, et je remontais la rivière jusqu’aux Champs de Bienne.
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      Les rives de la Bienne avec ses quelques plages sont des lieux de retrouvailles et de trempettes pour les familles. Comme par exemple l’ancien port de Molinges. Les gens du coin venaient s’y baigner, il y avait des plongeoirs. Il y avait aussi le camping de Vaux qui attirait beaucoup de monde, il est situé au bord de la rivière et on pouvait s’y baigner. Malheureusement les gens ont déserté le camping de Vaux pour aller à Vouglans. Les gamins qui n’ont pas de moyen de locomotion continuent à aller se baigner dans la Bienne.
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      Il faut se méfier de la rivière.

      Souvenirs de Mmes Cavalli, Lagier, Lançon et Morel et MM. Grenier-Godard, Mathieu, Vandel, et Verguet

     

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