Plus que la consomption, c’est la combustion dont il est question ici. C’est une rĂ©action chimique exothermique ; elle est vive, lorsqu’elle se traduit par une flamme (combustion, donc) ; c’est une explosion1 si le front de flamme dĂ©passe la vitesse du son.
La forme du feu Lorsqu’il avance, le feu prend l’allure d’un mĂ©diator, composĂ© d’un front de flammes et d’une traĂźnĂ©e consumĂ©e.
Autres formes du feu Parfois le feu, selon les conditions climatiques ou thermiques peut prendre des formes particuliĂšres. Le tourbillon de feu : les diffĂ©rences de tempĂ©ratures autour d’un feu de forĂȘt ou d’un large brasier vont gĂ©nĂ©rer une circulation de surface des zones plus froides vers la source de chaleur. Si la masse d’air est instable, un tourbillon se formera et les dĂ©bris de l’incendie y seront aspirĂ©s. Le tourbillon peut se retrouver dans la zone en flammes ou Ă l’extĂ©rieur, et propage l’incendie en projetant des tisons Ă de grandes distances. L’embrasement gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă©clair (EGE), appelĂ© saut de feu en quĂ©bĂ©cois, est un phĂ©nomĂšne thermique ; lorsqu’un feu se dĂ©veloppe dans un local semi-ouvert, il se produit une alimentation convenable de l’incendie en oxygĂšne et une accumulation de chaleur. L’explosion de fumĂ©e (EF), un afflux soudain d’air dans un local clos conduit Ă une explosion.
Vie et mort de l’incendie On parle, faut-il le noter, d’Ă©closion, de croissance jusqu’au feu constituĂ©, puis de dĂ©clin et d’extinction. A noter que le feu se propage par rayonnement, conduction, convection, projection.
La rĂ©action chimique se produit lorsque sont rĂ©unis quatre Ă©lĂ©ments : un combustible, un comburant, une Ă©nergie d’activation en quantitĂ©s suffisantes ; il se rajoute un quatriĂšme Ă©lĂ©ment, nĂ©cessaire pour que la combustion s’entretienne et que l’on puisse parler d’incendie, la production/prĂ©sence de radicaux libres.
Combustible Il y a cinq types de combustibles, qui nous donnent les cinq classes de feu :
- un solide formant des braises (bois, papier, carton, tissu, PVC, etc.) ;
- un liquide ou solide liquéfiable (essence, gazole, huile, kérosÚne, polyéthylÚne, polystyrÚne, etc.) ;
- un gaz (butane, propane, méthane, dihydrogÚne, etc.) ;
- un métal (fer, aluminium, sodium, magnésium, etc.) ;
- une huile de cuisson.
Le Comburant est lâautre rĂ©actif de la rĂ©action chimique. La plupart du temps, il sâagit de lâair ambiant, et plus particuliĂšrement de lâun de ses composants principaux, le dioxygĂšne. En privant un feu dâair, on lâĂ©teint. Dans certains cas trĂšs particuliers (souvent explosifs comme avec l’aluminium), le comburant et le combustible sont un seul et mĂȘme corps; par exemple la cĂ©lĂšbre nitroglycĂ©rine, molĂ©cule instable comportant une partie oxydante greffĂ©e sur une partie rĂ©ductrice.
Activateur La rĂ©action est dĂ©clenchĂ©e par une Ă©nergie dâactivation, gĂ©nĂ©ralement de la chaleur ou une flamme. Par exemple, ce sera l’Ă©chauffement par frottement pour une lâallumette, le cĂąble Ă©lectrique suralimentĂ© qui chauffe l’isolant, ou une autre flamme (propagation du feu), l’Ă©tincelle (de lâallume-gaz, de la pierre du briquet ou celle provoquĂ©e par un appareil Ă©lectrique qui se met en route ou sâarrĂȘte.
Radicaux libres Dans toute combustion, des radicaux libres sont crĂ©Ă©s (par rupture de liaison chimique due Ă l’Ă©nergie thermique), ils vont pouvoir agir sur les autres molĂ©cules du produit (libĂ©rant d’autres radicaux libres) et engendrant de fait une rĂ©action en chaine qui va perdurer tant que les deux conditions suivantes seront rĂ©unies : prĂ©sence de combustible et de comburant.
NA. Travail à partir de Wikipédia.
- On emploie le terme dĂ©flagration lorsque le front de dĂ©composition se dĂ©place Ă une vitesse infĂ©rieure Ă la vitesse du son dans le milieu local, et de dĂ©tonation lorsque le front de flamme dĂ©passe la vitesse du son des gaz brĂ»lĂ©s, ce qui engendre une onde de choc. ↩