Quand la caisse grossie verse dans le petit chemin roulant partent les olives vers leur destin métamorphose. Le vieil homme à carreaux récupère ses deux bras d’or verdâtre. Au soir la cheminée crépite quand s’accumulent les nuages Pour nous c’est fait, les arbres à terre préparent leur confinement.
Étiquette : maison
La maison sur le toit
La maladie avait posé ses grilles sur la ville sur le monde comme jadis. (On traversait le salon, jusqu’au balcon. Cousins des roses) Là, on voyait la maison sur le toit. Détachée, elle plongeait dans la mer. Nous plongions avec elle. Nous voulions sortir, mais nous savions ne pas devoir. Pas tous… Nous, si….
La solitude du gecko
Ce matin dans la salle d’eau un gecko. (Quelque jours auparavant sous la porte et persienne un gecko je ne sais pas si c’est le même.) Un gecko juvénile fatigué épuisé par le froid le vent de mars. Comment pourquoi est-il entré ? Gecko, tu patientes avec nous tu es plus expérimenté, des millions d’années,…
Trois quatre olives
Trois quatre olives demeurées intègres dans le petit bol chinois D’autres sans noyau suent dans la poêle (ail, herbes). Qui sait quel dessin formaient les arbres sur la terrasse, vers quelles ombres ils échappaient leurs ramures dans le ciel ? je me demande quand par la fenêtre s’abattent de grandes claques de pluie.
La nuit la pluie
La nuit la pluie dans la maison de nuit de la mère abandonnée à elle-même, à sa fin en pleine canicule familiale. Touche à sa fin et réclame toutes les vitres, éventrées le vent, de trop, le drap.
(sant titre)
Ne vois pas tellement de différence entre le couple formé qui se casane et perpétue, quitte à trouver pour l’un ou l’autre, de temps à autre, amant ou maîtresse, pour tenir, passage, et le corps solitaire qui demeure non ancré, passe inquiet dans les rues comme un martinet, parcours chaotique en la vie (qu’il soit…
Suffit sa peine 91 • Narcisse
Où l’on apprend que… § C’est à partir de ce narcisse que je règle les éléments de ma vie : mes relations sociales, mon métier, ma maison. Ce n’est pas pour le symbole, ce n’est pas par un malheureux raccourcis. Ce petit Narcissus dubius ne pousse qu’ici, dans cette espèce de garrigue, ce truc tout…
Suffit sa peine 39
Où l’on apprend que… § Je n’ai jamais plus habité en un lieu comme je le faisais enfant. Aujourd’hui, je laisse passer le lieu devant, je le laisse m’entourer, mais je ne l’habite plus. Je n’ai plus ce désir de recoins, cette manie d’installer des objets comme on dessine des frontières sur une carte ou…
Suffit sa peine 32
Où l’on apprend que… § Vous savez je ne sais pas. Il se couche après minuit régulièrement. Des fois ils se lève très tôt (il a une sonnerie de réveil abrutissante, horrible, terrifiante, à réveiller les morts). Parfois il écoute de la musique bizarre, antique, païenne, sauvage, africaine, très fort ; mais plutôt en journée,…
Revenir
Revenir et laisser encore flotter l’air du va-et-vient. Ne rien faire, ne rien déballer. Laisser traîner négligemment la valise dans le salon, ne pas faire sa lessive, ne pas sortir sa trousse de toilette. Revenir, mais laisser le temps de revenir. Revenir, mais ne pas tout de suite rentrer. Revenir mais ne pas s’arrêter encore….